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ET SI, PAR BONHEUR, TOUS LES ÉLUS DISPARAISSAIENT SUBITEMENT POUR TOUJOURS ?

Question : que se passerait-il si tous les élus actuels démissionnaient en bloc et qu’il n’était plus possible de tenir des élections pour les remplacer ? Réponse : absolument rien de dramatique. Au contraire, il s’agirait même d’un don du ciel puisque la société se retrouverait enfin débarrassée des poisons toxiques qui dévorent ses entrailles depuis des lustres.

   Par Ivanhoé – Publié le 12 février 2023

UN SCÉNARIO QUI FAIT FANTASMER

C’est Zed, dans l’un de ses shows du jeudi soir, qui m’a fait sérieusement réfléchir à cette question.

Il avait alors prétendu ce soir-là, avec une certaine conviction dans le ton, que la disparition soudaine des « pots de géraniums » de l’Assemblée nationale – ainsi appelle-t-il ironiquement ces élus – ne changerait absolument rien au bon roulement de la province. Et si je me souviens bien, pour éventuellement prouver son affirmation, il avait même mis les concernés au défi de prendre des vacances pour une période indéterminée et de surveiller ce qui se produirait ensuite dans la société, concrètement parlant, pendant leur absence.

zradio.ca

Depuis cette émission, mon esprit est demeuré accroché à ce scénario. Et mon imagination a longuement vagabondé sur ce thème…

Que se passerait-il donc, en effet, me demandais-je, si nos élus disparaissaient tout à coup ? S’ils décidaient de déclencher une grève illimitée, par exemple, et qu’une loi nous interdisait d’organiser des élections pour les remplacer ?

Et qu’arriverait-il si cette situation s’éternisait ? Si elle perdurait au-delà d’un an ? Puis de deux ans ? Et même de façon permanente ?

L’exercice n’est-il pas intéressant ? Le fantasme qu’il sous-tend l’est encore plus, en tout cas, car il permet de savourer l’idée que nous serions enfin débarrassés de tous ces parasites toxiques qui pourrissent notre société de l’intérieur.

Il m’a également permis de briser un autre paradigme que nous entretenons collectivement depuis notre naissance en tant que citoyens convaincus de vivre en démocratie : celui qui est profondément ancré dans nos cerveaux et qui stipule que sans les politiciens à la tête de notre pays, nous sombrerions inéluctablement dans le chaos.

Et dire que j’ai moi-même déjà cru à cette fadaise…

L’IMPACT PLUTÔT SANS CONSÉQUENCES DES ABSENCES RÉGULIÈRES DES ÉLUS

Ils ne sont pas souvent au travail, soit dit en passant, nos fameux géraniums de Québec… heu… pardon… nos fameux élus provinciaux

PARENTHÈSE

Je n’y suis pour rien dans ce lapsus que je fais souvent au sujet des « géraniums » pour parler des élus. C’est Zed qui m’a vissé cette expression dans le crâne. Il faut donc vous en prendre à lui.

SECONDE PARENTHÈSE

Dans cet article, je fais surtout référence aux élus provinciaux, mais la situation est identique en ce qui a trait aux fédéraux. Il s’agit certes de deux serres différentes (Québec et Ottawa), mais on y cultive néanmoins la même variété de géraniums. Pour les élus municipaux, c’est une tout autre histoire, et ils ne sont pas concernés ici.

Je reprends donc : ils ne sont pas souvent là, nos élus, assis sur leurs sièges à Québec, à s’engueuler comme des enfants du primaire, à s’applaudir entre eux comme des niais à la moindre intervention insignifiante de l’un des membres de leur clan, et à lever la main de temps à autre sur ordre de leur patron pour voter des lois qui restreignent de jour en jour davantage nos droits et nos libertés.

D’après le site Internet de la serre des géra… de l’Assemblée nationale… d’après ce site, oui, nos élus travaillent apparemment quelque chose comme six mois par année, à raison (toujours selon les documents disponibles) d’une trentaine d’heures par semaine environ.

Cela semble peu, mais leur horaire informel est beaucoup plus chargé que ça, nous assureraient-ils très certainement si nous leur en passions la remarque : en cocktails mondains, par exemple, ou en campagnes de financement, ou en entrevues avec les lobbies, ou en réunions hyper importantes susceptibles de changer le sort de la planète, ou bien encore en apparitions publiques lors d’événements de toutes sortes pour bien nous faire comprendre qu’ils sont des personnages incontournables de nos sociétés.

Bref, dans la vie de tous les jours, ils nous diraient qu’ils sont beaucoup plus accaparés que nous tous puisqu’ils ont la charge complète de la bonne marche d’un pays – ce qui ne se compare en rien à nos petits emplois de pacotille. Une responsabilité écrasante, rajouteraient-ils, qui les tient occupés au moins trente-six heures par jour. Et ils cloraient la discussion en nous signifiant qu’ils méritent pleinement leurs conditions salariales qu’ils se votent eux-mêmes entre eux sans aucune fausse honte.

Ces précisions étant apportées, on s’entend néanmoins pour dire que la Terre ne cesse pas de tourner lorsqu’ils s’absentent en bloc. En comparaison, essayez d’imaginer quel serait l’impact dans nos existences de celle – l’absence – de l’ensemble des policiers ou des infirmiers pendant une seule journée, par exemple.

UNE SOCIÉTÉ BIEN RODÉE QUI TOURNE TOUTE SEULE

Les sociétés de la très grande majorité des pays du monde roulent de façon autonome parce que les conditions suivantes s’y retrouvent présentes à peu près partout :

— des gens de bonne volonté (les entreprises privées et leurs employés), de par leurs labeurs quotidiens, en font tourner l’économie ;

— des gens altruistes (les travailleurs et les bénévoles des organismes sans but lucratif) se dévouent sans compter pour améliorer le sort de leurs frères et sœurs qui ont besoin d’un coup de pouce pour s’en sortir ;

— des fonctionnaires (de tous les niveaux de gouvernement) assurent les services publics réguliers à la population ;

— et des gens compétents (policiers, pompiers, personnel infirmier, etc.) répondent à toutes les urgences possibles.

L’essentiel est là, je crois.

Cela dit, où sont donc les politiciens dans cette énumération de personnes utiles ?

Nulle part, effectivement.

L’économie

On croit que les économies des pays sont tributaires des décisions des politiciens. Ce qui est un mythe. Ces gens n’ont aucun pouvoir de la sorte sur ce secteur. L’économie fluctue en effet régulièrement d’elle-même en ce que les récessions et les croissances se succèdent de façon cyclique à travers les années et dans le monde entier selon des lois sur lesquelles les politiciens n’ont aucun contrôle.

Graphique tiré de l’article intitulé Cycles économiques au Canada du site thecanadianencyclopedia.ca

Les récessions et les croissances sont d’ailleurs internationales. Et le Canada – et le minuscule Québec encore davantage – ne fait que suivre les fluctuations qui s’enchainent simultanément partout dans le monde, c’est-à-dire en les subissant ou en en profitant, c’est selon – incluant les politiciens, par le fait même.

De cette façon, les chefs d’État veinards qui ont la chance de surfer sur une vague économique montante se pètent généralement les bretelles en vantant leurs « gestions éclairées », alors qu’ils n’y sont pour rien dans le processus. À contrario, ceux qui ont le malheur d’être au pouvoir lors d’une crise économique sont pointés du doigt comme étant les grands responsables de cette situation – it’s just too bad pour eux, comme on dit souvent dans ces occasions-là, étant donné qu’ils sont arrivés à la tête du gouvernement au mauvais moment.

Les propos précédents font référence à l’économie prise dans son aspect « macrocosmique », mais ils sont tout aussi pertinents à plus petite échelle.

Concrètement, sur le terrain, les pays foisonnent d’entreprises privées – des petites, des moyennes et des grosses. Certaines débutent leurs activités, d’autres sont là depuis longtemps, et quelques-unes ferment leurs portes en ce moment même pour toutes sortes de raisons. Et tout cela en vertu d’un cycle qui obéit, ici également, à une loi qui a cours de façon naturelle – loi que j’oserais même qualifier de « spirituelle » : tout ce qui est présent sur la Terre (choses, êtres vivants, événements, civilisations, etc.) nait, croit, décline et meurt. Et ce n’est qu’une question de temps avant que le processus s’accomplisse au complet. L’Histoire nous le prouve irrévocablement.

Les entreprises ne font pas exception à cette règle immuable : lorsqu’elles sont laissées à elles-mêmes, elles existent intrinsèquement en dehors de la politique, et mènent chacune leur cycle en fonction de leur rythme personnel.

Bref, advenant la disparition subite du gouvernement, et économiquement parlant, le pays continuerait à rouler très longtemps sur sa propre lancée sans aucun problème.

La misère humaine

Qui sont les personnages altruistes qui se dévouent corps et âme pour tenter de contrer la misère humaine dans tous les pays du monde – incluant les plus riches ? Les politiciens ? Bienheureux les naïfs qui croient réellement en ce conte de fées. Les politiciens n’ont que faire de la détresse humaine qui sévit très loin en dessous de leur rang social. Une détresse qui les emmerde d’ailleurs royalement étant donné qu’elle coûte de l’argent plutôt que d’en rapporter. Dans ces conditions, peu importe s’ils héritent d’un portefeuille en lien avec cet aspect de la collectivité, il s’agira toujours pour eux d’une sorte de réalité plus ou moins virtuelle et plus ou moins agaçante.

Cela précisé, les élus responsables de ces secteurs d’activités les « gèrent » à partir de leurs bureaux gouvernementaux, bien au chaud, et loin de cette repoussante réalité qu’ils prétendent évidemment connaitre plus que les travailleurs sociaux eux-mêmes. Lorsqu’ils daignent descendre au niveau de cette plèbe – fonctions officielles obligent –, ce n’est qu’entourés d’une cour d’adjoints qui préparent le terrain avant leur passage et qui s’arrangent pour que cette visite se déroule en grande pompe et qu’elle soit couverte médiatiquement par une pléthore de journalistes serviles et complaisants.

Scène urbaine d’une pièce de théâtre déjà jouée des milliers de fois par les politiciens – surtout par ce politicien-là en particulier

Il est toutefois vrai que certains d’entre eux sont issus de ces milieux. Il y en a, oui. Mais combien sont-ils ? Faudrait compter. Lorsque c’est le cas, on peut au moins espérer – minimalement – qu’ils compatissent réellement, même si le danger est grand pour qu’ils aient rapidement décroché du plancher des vaches une fois solidement installés dans la hiérarchie des « élites » dont ils ont maintenant l’honneur de faire partie et dont ils jouissent désormais de tous les privilèges ($$).

Pour résumer, le rôle des élus qui sont à la tête des ministères en lien avec ce secteur se limite en fin de compte à ratifier les subventions que l’État a l’habitude de verser aux organismes travaillant sur le terrain. Et à passer le temps en se baladant dans les bureaux des fonctionnaires attitrés à la logistique des programmes sociaux déjà en place depuis longtemps.

La poutine concrète appartient quant à elle à tous ces gagne-petit qui se démènent quotidiennement dans les rues, et directement avec les personnes concernées. Ce qu’ils ne cesseraient de faire advenant l’absence prolongée de nos géra… de nos politiciens, pour peu que l’aide financière de l’État continuerait de parvenir jusqu’à eux. Ce dont la machine administrative s’occuperait.

Les services publics

Les affaires administratives courantes d’un pays ne sont pas non plus menées par les politiciens (les ministres) qui sont pourtant « officiellement » à leur tête, mais bien par les travailleurs de l’État qui se lèvent chaque matin pour que les services publics soient bel et bien rendus aux citoyens.

Il faut tout d’abord être conscients que les politiciens qui sont nommés à la tête des ministères ne demeurent généralement que très peu de temps dans ces fonctions ; les plus « enracinés » n’occupant guère le même poste plus de deux mandats de suite (environ huit ans). Mais ces derniers sont rares. La plupart d’entre eux finissent presque tous par jouer à la chaise musicale lors des « remaniements ministériels » qui surviennent – au moins – à toutes les élections.

Les plus intelligents ont l’humilité de comprendre qu’ils ne sont que de passage à cet endroit, que le ministère dont ils occupent « la charge » a existé bien avant eux et qu’il existera également bien après leur court séjour sur ce siège, et que les véritables spécialistes de cette organisation sont les fonctionnaires qui la tiennent à bout de bras depuis toujours.

Comme le dit si bien le dicton : les ministres partent, mais les fonctionnaires restent.

PARENTHÈSE

Et c’est sans parler de tous ces personnages qui aboutissent à ces postes sans aucun antécédent dans le secteur concerné. Exemple : un individu comme Christian Dubé, comptable et homme d’affaires de profession, qui s’est tout à coup retrouvé à la tête de la « Santé ».

Photo officielle de Christian Dubé sur sa page de Wikipédia (eh oui : il est bel et bien affublé de cette façon sur sa page personnelle ! incroyable, mais vrai !)

Il y aurait évidemment matière à débatte sur la déplorable « sclérose bureaucratique » qui gangrène toutes les Fonctions publiques du monde, mais tel n’est pas le propos de cette chronique. Le but, ici, étant plutôt de faire simplement remarquer que, peu importe le gérani… peu importe le politicien qui est nommé temporairement à sa tête, le ministère en question peut très bien tourner sans lui, et ce, quasi éternellement. Il faut certes une personne responsable, tout en haut, pour rendre des comptes, mais un « ministre transitoire » n’est absolument pas nécessaire pour cette tâche. Un haut fonctionnaire quelconque pourrait très bien s’en acquitter. Et même mieux.

Les urgences

Que dire maintenant des catastrophes – petites ou grandes – qui surviennent périodiquement dans tous les pays du monde ?

Sont-ce les politiciens qui s’en occupent lorsqu’elles nous tombent subitement dessus ? Aucunement. Ce sont plutôt les pompiers, les ambulanciers, les policiers, le personnel des hôpitaux, différents corps de métiers spécialisés, et même des citoyens ordinaires. Et ils le font promptement, de la façon la plus efficace qui soit, selon des protocoles peaufinés au fil des décennies, et sans jamais attendre les décisions des élus avant de réagir.

Lorsque survient un événement de la sorte, les politiciens ne font que se présenter sur les lieux – s’ils le font –, pour se pavaner devant les caméras en faisant semblant qu’ils contrôlent eux-mêmes la situation, et en annonçant fièrement qu’ils débloqueront des fonds pour venir en aide aux victimes. Dans la plupart des cas, lorsqu’ils se pointent physiquement de la sorte, ils sont même une nuisance, car ils obligent les gens sur le terrain à perdre leur temps à s’occuper de leurs précieuses personnes plutôt que du sinistre qu’ils sont en train de gérer.

L’INUTILITÉ – OU PLUTÔT LA NUISANCE PUBLIQUE – DES POLITICIENS

À quoi servent les politiciens en fin de compte dans la bonne marche d’un pays ?

Soyons francs. Comme on l’a vu, ils n’apportent aucune valeur rajoutée à la nation. Ils le pourraient, par contre – théoriquement. Mais pour ce faire, il faudrait qu’ils soient d’authentiques « personnages d’État ». C’est-à-dire des figures publiques intègres, non carriéristes, inspirantes, humanitaires, entièrement dévouées au bien commun, et AYANT UNE VISION ÉLEVÉE À LONG TERME pour l’avenir de leur peuple.

CI-DESSOUS, QUELQUES EXEMPLES DE CES TRÈS RARES LEADERS CHARISMATIQUES ET INSPIRANTS QUI SONT APPARUS ICI ET LÀ ET PLUS OU MOINS RÉCEMMENT SUR LA PLANÈTE

De gauche à droite : Nelson Mandela, Martin Luther King, Gandhi et José Mujica

EXERCICE DE VISUALISATION

Comparez Selfie Trudeau, Macron et Le Goth, pour ne nommer que ceux-là, à ces quatre figures historiques. Prenez le temps de bien imaginer la chose. Ne trouvez-vous pas maintenant que c’est comme de comparer un grand cru Château Lafitte à une piquette fabriquée avec un alambic de fortune dans le sous-sol d’une gargote de fond de ruelle ?

N’importe qui est à même de constater que nos politiciens traditionnels sont à des années-lumière de cette noblesse de caractère qui font les grands hommes et les grandes femmes d’État. Cette réalité est un fait entendu, attesté et classé.

Que sont-ils dans ce cas ? Tout bonnement de vulgaires politicailleurs à la sauce surannée des années duplessistes. C’est-à-dire des carriéristes avec de gros ego, magouillant pendant des années pour arriver au sommet et, une fois installés sur le trône, continuant de magouiller pour y demeurer le plus longtemps possible. Les décisions – à courte vue – qu’ils prennent ne sont jamais dans l’intérêt du peuple, mais dans celui d’accroitre leur popularité et de les aider à remporter les prochaines élections – et dans celui également, bien sûr, de renflouer leurs bailleurs de fonds souterrains (deep state).  

En un mot comme en cent, disons finalement les choses comme elles sont, et appelons un chat un chat : les politiciens de carrière sont la PLAIE des démocraties ; et les élections qui les cautionnent sont notre karma négatif collectif.

Et cela est devenu d’une aveuglante évidence avec le grand canular de la covid.

Celui-ci nous en a certes fait baver grave pendant tout le temps qu’il a duré, mais il a eu au moins le mérite de montrer à quel point nos démocraties étaient gangrénées jusqu’à la moelle par la corruption, les complots, les mensonges et la décadence.

Certains citoyens plus allumés que les autres l’avaient pressenti depuis longtemps, mais même eux ont été atterrés d’apprendre à quel point ils étaient en deçà de la réalité.

C’est comme si nous avions vécu toute notre vie dans une vieille maison et que nous avions pris soudainement conscience à quel point elle était intérieurement en état de décrépitude avancée. Et que nous avions constaté, en plus, qu’elle était en fait tellement pourrie que nous sommes obligés de la démolir complètement jusque dans ses fondations, et de décontaminer très profondément les sols, avant d’en reconstruire une neuve à la place.

D’une façon similaire, notre situation politique est aujourd’hui à ce point souillée que pour assainir toute cette fange accumulée depuis tant d’années dans nos institutions dites « démocratiques », il faudrait appeler Hercule à la rescousse et lui demander de répéter son exploit du nettoyage des écuries d’Augias.

Faute d’une aide divine, nous devrons toutefois nous en occuper nous-mêmes. Ce récurage en règle sera long et fastidieux, mais cela vaudra la peine de se salir les mains et de se pincer le nez pour en venir à bout. Pour notre propre mieux-être, certes, mais surtout pour celui de la génération de nos petits-enfants.

Mais là, je m’égare, comme ne manquerait pas de me le rappeler le très sympathique Gilles Bellerose.

Chaine Odysee Games N Rosas

Je reviens plutôt à mon premier questionnement, celui qui fait l’objet du titre de cette chronique : que se passerait-il si nos élus actuels disparaissaient pour de bon du jour au lendemain ?

Sombrerions-nous dans le chaos, comme la plupart en sont convaincus ?

En fait, nous sommes déjà dans le chaos. Et sans les politiciens dans les pattes, la situation ne pourrait donc que s’améliorer nécessairement.

LES ÉLUS DISPARUS, D’ACCORD, BRAVO, BON DÉBARRAS… MAIS APRÈS ?

Après ? Quoi, après ? La vie continue enfin sans ces parasites. N’est-ce pas suffisamment simple ?

Et est-ce si impensable ?

Malheureusement, ça l’est en effet – impensable. À court et à moyen terme, du moins. Car on ne balaie pas ainsi sous le tapis un paradigme vieux de plusieurs siècles aussi facilement. Le fait de vivre sans un gouvernement central « d’élus » est pour le moment quasi impossible à considérer pour d’aucuns. Ce serait comme de s’imaginer un troupeau de moutons s’aventurant soudainement dans les prés sans son berger pour le diriger. Qu’adviendrait-il de ces pauvres bêtes, mon Dieu, sans la guidance éclairée de leur maitre ?

Et à cause de cette croyance vissée bien creuse dans les abysses de notre subconscient, le recours aux élections demeurera la seule option envisageable pendant encore très longtemps, incluant dans la communauté des lucides. Et nous ne ferons alors que remplacer les « mauvais » politiciens par d’autres qui nous paraitront plus honnêtes. Et même si ceux-ci le sont réellement – honnêtes –, la décadence démocratique fera de nouveau son apparition tôt ou tard. C’est écrit, car c’est dans l’ADN de ce système d’y attirer et d’y installer les véreux.

Pourtant, les « élections » – et les politiciens, par le fait même – ne sont absolument pas essentielles au bon fonctionnement d’une société. Cette croyance est un mythe, une légende urbaine, une fable à laquelle nous adhérons tous aveuglément sans jamais nous questionner sur sa réelle existence…

Une certaine catégorie – très marginale – de citoyens l’a cependant compris pour sa part, et elle considère les choses bien autrement, mais sans évidemment se faire entendre sur aucune tribune officielle.

Voyons rapidement les solutions de rechange que ces gens proposent…

Une 1ère solution de rechange : la réforme du mode de scrutin

Je le crie ici d’emblée, haut et fort, quitte à risquer de m’en déchirer les poumons : cette option est à écarter et à fuir comme la peste noire !

Il existe différents modes de scrutin à travers le monde. Wikipédia en recense plus d’une quinzaine. Aucun d’entre eux n’est toutefois parfait – tout le monde l’admet –, car ils comportent tous leur lot d’inconvénients et – surtout – d’injustices insolubles dans la pratique.

PARENTHÈSE

Parmi tous ces modes de scrutin, l’un des pires au monde est sans nul doute celui qui a cours au Canada. Ce dont j’ai déjà parlé dans cette chronique-ci.

Mais là n’est pas du tout le problème central de cette option. LE problème étant que tous ces systèmes couvent en leur sein la même maladie commune profonde – le même « parasite », le même « abcès », le même « cancer »… – qui gangrène l’intérieur des sociétés « démocratiques » qui les ont adoptés. Ai-je de nouveau besoin de nommer cette plaie ? Il s’agit bien sûr – encore et toujours – de la présence des politiciens en plein cœur de toutes ces pseudo-réformes. Ceux-là mêmes dont l’énergie des peuples devrait être dépensée à les éradiquer de façon permanente.

En rénovant simplement les modes de scrutin, nous ne ferions que changer « quatre trente sous pour une piasse », comme on dit en bon Québécois : nous remettrions en scène les mêmes politiciens inutiles, la même supercherie des élections et le même cinoche des « campagnes électorales » qui sont la cause intrinsèque de tous nos problèmes politiques actuels. Exprimé de manière plus poétique, nous tomberions de Charybde en Scylla (nous sortirions d’une situation catastrophique pour nous jeter dans une autre qui serait semblable, sinon pire).

Cela fait par ailleurs des dizaines d’années que les politiciens eux-mêmes (ceux du Canada et du Québec) parlent de réformer notre système de scrutin obsolète en promettant de voter des lois en ce sens une fois au pouvoir. Ce qui, en partant – le fait que les politiciens le proposent –, devrait déclencher un gigantesque tintamarre de sirènes d’alarme dans nos têtes (danger ! danger !)…

… et nous obliger à rejeter cette solution séance tenante sans plus nous poser aucune question supplémentaire.

De toute façon, cette promesse qu’ils font régulièrement durant les campagnes électorales successives, est systématiquement toujours écartée, oubliée, remise aux calendes grecques, une fois qu’ils sont bien installés au pouvoir. Et cela s’explique aisément : quel politicien serait assez con pour abolir le protocole qui lui a permis de parvenir à son but et de s’y maintenir ? Ils sont sans doute menteurs, manipulateurs, égocentriques corrompus et pervers, certes, mais ils ne sont pas fous. Donnons-leur au moins ça.

Une 2e solution de rechange : l’anarchisme

Qu’évoque pour vous d’emblée ce mot – « anarchisme » ?

Il est probablement synonyme de « terrorisme » et d’émeutes dans votre esprit, car les étiquettes ont la vie dure. En réalité, ce concept a beaucoup évolué depuis l’époque des poseurs de bombes de l’avant Première Guerre mondiale et de celle des rebelles révolutionnaires punks des années 70-80.

D’après la documentation qu’on en trouve sur Internet, ce mot est même maintenant devenu une doctrine philosophique à la mode dans les milieux universitaires – ce qui, bien sûr, n’est pas nécessairement une référence. Mais si l’on se donne la peine de prendre connaissance de leur littérature, on finit par y découvrir quelques idées passablement intéressantes. Dont celles-ci, en lien avec les revendications des résistants et le propos de la présente chronique :

— Les anarchistes en appellent tout d’abord au démantèlement de toutes les organisations à caractère mondialiste (l’ONU, l’OMS, l’UNESCO, le CFR, le WEF, l’OMC, le FMI et les dizaines d’autres qui polluent la planète). Ce qui, en partant, devrait éveiller d’emblée la sympathie pour ces groupuscules que tous les politiciens qualifient évidemment de pauvres écervelés d’utopistes.

— Ils prônent également l’abolition de nos systèmes démocratiques tels qu’ils existent actuellement ; ce qui implique de mettre prioritairement les politiciens – inutiles, obsolètes et nuisibles – au chômage (ou en prison, c’est selon !), et de revoir le « dogme gouvernemental » de fond en comble afin de le reconstruire sur des bases complètement nouvelles. Ce qui s’avère effectivement une tâche à entreprendre absolument.

Mais à quelles « bases complètement nouvelles » font-ils référence ?

Grosso modo, les anarchistes sont fondamentalement contre toutes formes d’autorité et sont convaincus que les citoyens et les sociétés sont en mesure de très bien vivre et de s’organiser sans aucune hiérarchie et – encore moins – sans gouvernement officiel central au-dessus de leurs têtes. Ce qui représente une idée qui me plait bien personnellement.

Mais comment peut-on la mettre en pratique au niveau des nations ?

C’est là où le bât blesse.

Francis Dupuis-Déri, professeur à l'UQAM et l'un des spécialistes québécois de l'anarchisme

Pour les profanes en la matière – comme je le suis –, il n’est pas facile de saisir comment les penseurs anarchistes modernes voient la chose de façon concrète. En fouinant dans leur littérature philosophico-théorique – celles avec lesquels les universitaires aiment bien se gargariser –, j’ai cru comprendre – mais je peux aussi me tromper – que cette transformation politique, selon eux, passerait tout d’abord non plus aujourd’hui par la révolution, mais plutôt par la patiente métamorphose en profondeur des mentalités individuelles et sociales.

De cette façon, les anarchistes prônent la mise sur pied et la promotion de diverses organisations (de villages, même, si possible) épurées de toutes hiérarchies, dans le but de démontrer au reste de la population qu’une telle façon de fonctionner est tout à fait viable, et surtout souhaitable.

Et ainsi, petit train va loin, les sociétés elles-mêmes en viendraient au fil du temps à considérer, à désirer et éventuellement à exiger  que la nation au grand complet, prise dans son sens politique, fonctionne désormais en vertu de ce concept qui aura graduellement fait ses preuves.

Si ces explications – simplifiées à l’extrême – sont exactes, dans ce cas il me semble personnellement qu’il faudra des siècles, sinon des millénaires, de patience pour en arriver au résultat escompté. Or, pendant ce temps-là, la Terre entière risque d’être complètement annihilée par nos politiciens qui avancent à la vitesse grand V pour leur part dans leurs œuvres de destruction.

Le temps presse trop.

Une 3e solution de rechange : la nomination de volontaires compétents par tirage au sort

Cette idée, qui n’est pas du tout récente, possède quant à elle toutes les qualités requises pour satisfaire tous ceux qui désirent une refonte complète de notre structure gouvernementale sans tomber dans l’utopie. Elle est simple, audacieuse, remplie de bon sens et elle a finalement le mérite de pouvoir être mise en application passablement rapidement. Mais pour qu’un tel miracle se produise, il faudrait que les citoyens fassent préalablement fi d’un gigantesque préjugé – toujours le même –, c’est-à-dire de continuer à croire qu’élire des représentants est une nécessité sine qua non pour tenir les rênes d’une nation démocratique.

Une affirmation qui est pourtant tout à fait fausse.

Fausse et archifausse.

Prenons un peu de recul, et posons-nous froidement quelques questions de base…

Est-ce qu’un élu est infailliblement l’autorité la plus compétente d’un pays pour diriger un ministère ?

La réponse est d’une évidence élémentaire : NON !

Exemple (le même que déjà cité) : comment se fait-il que ce soit un comptable n’ayant jamais œuvré de sa vie dans le secteur de la santé qui se retrouve aux commandes de ce ministère ? N’existe-t-il donc pas quelqu’un de plus qualifié que lui dans toute la province pour occuper ce poste ?

Il y en a effectivement plusieurs. Mais pour notre plus grand malheur, ils ne sont pas élus… Et tout le monde accepte pourtant cette incohérente absurdité sans jamais la remettre en question : nous sacrifions le bon sens et l’excellence à un principe qui ne tient la route que dans notre cerveau quotidiennement récuré au Spic and Span par un monsieur Net subliminal.

D’une façon identique, il se trouve quelque part des centaines de personnes crédibles possédant les compétences requises pour prendre la responsabilité de toutes les charges publiques d’une nation. Des gens que l’on ne connait toutefois pas – ou peu – du fait qu’ils travaillent sans faire de vagues dans leurs domaines d’expertises. Des individus, également, que l’on ne verra jamais dans ces postes parce qu’ils n’ont pas l’énergie, ou l’ego, ou l’ambition, ou la belle gueule, ou simplement le désir de partir dans des cabales électorales et de se retrouver éventuellement dans ce lieu vaudevillesque qu’est l’Assemblée nationale pour y jouer à celui qui pisse le plus loin.

Le fait de placer n’importe quel politicien de carrière à la tête de ministères – et même sur le siège du premier ministre lui-même –, au lieu de sélectionner les gens les plus compétents, ce n’est rien d’autre que du grand nivelage vers le bas ; une désolante tendance que l’on rencontre malheureusement dans de multiples autres domaines de notre pauvre société malade (en éducation, par exemple) depuis maintenant des décennies.

Serait-il légal de nommer des personnes « ordinaires » à la tête des affaires de l’État plutôt que de passer par un processus d’élection ?

Mais qu’est-ce que c’est que cette question ? Bien sûr que si ! Pour ce faire, il n’y aurait qu’à s’entendre unanimement en tant que nation souveraine pour inclure ce principe dans notre Constitution. Toutes les responsabilités gouvernementales traditionnellement dévolues aux élus (il n’y en a pas tant que ça) se transformeraient ainsi en des offres d’emploi à durée déterminée pour lesquelles les gens pourraient postuler en devenant des candidats potentiels.

Même la fonction de premier ministre pourrait très bien être soumise à cette mécanique. Et si vous sursautez d’indignation à cette idée, arrêtez-vous et demandez-vous tout de suite pourquoi. Ne serait-ce pas tout simplement à cause de dizaines d’années d’un brainwashing collectif en règle ?

Comment se déroulerait le processus de sélection et de nomination ?

Les gens ayant volontairement postulé pour une charge – et ayant démontré en posséder les compétences – auraient tous une chance égale d’être sélectionnés du fait que ce choix serait fait par tirage au sort. Cette manière de procéder élimerait d’éventuelles « campagnes de séduction » ou de tentatives de corruption de la part des candidats.

Et les budgets ? Qui donc voterait les budgets ?

Des personnes nommément mandatées à cet effet.

Et les lois ? Qui volteraient les lois, hein, gros malin ?

Ce serait nous, le peuple. Par le biais de référendums. Et elle sera là, la véritable démocratie tant recherchée, gros malin toi-même.

De façon très simplifiée, il faut considérer ce système comme une immense association sans but lucratif dans laquelle le peuple fait office de conseil d’administration et les différents « ministres » de DG (directeurs généraux).

LES (NOMBREUX ET ÉNORMES) AVANTAGES DE L’OPTION DU TIRAGE AU SORT AU SEIN D’UN BASSIN DE GENS COMPÉTENTS

Les avantages sont nombreux, oui, et énormes de conséquences positives. Elles ont été énumérées dans plusieurs vidéos sur YouTube. Ci-dessous une liste non exhaustive des plus évidentes :

— bannissement définitif et permanent de tous les politiciens des affaires de l’État ; et en espérant que cet événement soit décrété fête nationale ;

— fin de ces grotesques farces et de ces gaspillages éhontés de fonds publics que sont les cirques électoraux toutes les quatre ou cinq années ; ces sommes étant dorénavant consacrées à l’organisation de référendums ;

— fermeture de la serre de géraniums (le Parlement du Québec) et transformation de celle-ci en musée – ou en condos, ou en HLM, ou peu importe ;

— fin de ces spectacles gênants des cours d’écoles primaires laissées sans aucune surveillance (les sessions parlementaires) ;

— fin de la propagande gouvernementale quotidiennement entretenue par les médias de masse subventionnés corrompus ;

— fin de cette croyance irrationnelle tenace qui stipule que les gouvernements élus représentent la « majorité », et alors qu’il ne la représente jamais dans les faits (les référendums publics faisant désormais foi de la volonté de cette majorité) ;

— remplacement de l’incompétence notoire par la compétence ;

— retour du nivellement par le haut ;

— responsabilisation du peuple concernant les affaires de l’État (et cessation, par le fait même, de sa honteuse infantilisation) ;

— décisions gouvernementales prises de façon raisonnée et non plus en fonction de critères de partisanerie et pour plaire à l’électorat (il n’y aurait plus d’électorat, rappelons-le) ;

— avènement de ce qui ressemble davantage à une vraie démocratie ;

Dans ces conditions, comment sincèrement ne pas adopter et mettre immédiatement en branle cette réforme en profondeur ?

LES DOMMAGES DE LA MALADIE LA PLUS DESTRUCTRICE DE L’HUMANITÉ

Une démocratie basée sur le tirage au sort parmi des volontaires compétents et sur l’instauration de référendums serait-elle la solution miracle à toute la gangrène qui ronge actuellement nos institutions jusqu’à l’os ? La panacée ?

Certes, non. Il ne faudrait pas tomber dans la naïveté béate. Il y aurait bien sûr un tas d’obstacles à surmonter, de détails à régler et de procédurites à mettre en œuvre – bureaucratie oblige – avant que le tout soit solidement mis en place et fonctionnel.

Et surtout – surtout : ce système – quasi idéal en théorie – ne résoudrait pas définitivement le principal problème de toutes les sociétés du monde, l’éternelle calamité qui freine sans cesse l’évolution de l’Humanité, la pire maladie avec laquelle l’Homme est aux prises depuis des siècles.

Et j’ai nommé l’Hommerie

HOMMERIE

Définition : « Bassesse, corruption de l’homme ».

Expression « Là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie » (c’est dans la nature humaine d’avoir des comportements peu édifiants).

À peu près personne n’échappe à ce virus mortel sur la planète, quels que soient son sexe, son âge, son statut social ou autres. Les gens de pouvoir en sont particulièrement sensibles et vulnérables. Lorsque cette terrible affection frappe ces derniers – et cela arrive presque toujours –, l’abstraction de ce mot – Hommerie – prend alors les noms plus concrets de Cupidité, d’Avidité et de Corruption. Et très peu résistent à ces tentations. Pour vous en rendre compte, vous n’avez qu’à braquer tout de suite votre attention sur les serres de géraniums de Québec et d’Ottawa pendant seulement quelques minutes – pas plus. 

C’est la triste réalité. Et le pire c’est qu’on ne peut absolument rien faire pour l’éradiquer totalement. S’y essayer, ce serait comme d’entreprendre de vider la mer avec une cuillère.

Ainsi, même si nous réformions notre système sociopolitique à l’aide de cette très ingénieuse solution de nomination de volontaires compétents par tirage au sort, et que ce même système réduirait – et de beaucoup – les risques de contracter cette maladie, il n’en demeure pas moins qu’elle se tiendrait quand même tapie à l’ombre et prête à sauter sur la première faible personne venue.

Et qu’elle se propage. Et qu’elle devienne endémique.

Comment faire pour limiter les dégâts ? Il n’y a malheureusement pas de remède miracle.

Triste à dire, encore une fois, mais le mieux serait d’adopter la ligne dure. Très dure. Il faudrait ni plus ni moins que jouer les Big Brother. Non pas toutefois, cette fois, contre le peuple, mais bien contre les gens de pouvoir. Un fantastique revirement à cent quatre-vingts degrés.

On en est rendu là, je crois personnellement, à instaurer un système de surveillance et de punition extrêmement sévère pour 1) que les gens de pouvoir sentent constamment qu’ils sont observés (qu’ils en tremblent, même) ; et 2) que les châtiments qu’ils encourraient le cas échéant soient disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils retireraient d’accepter d’être corrompus.

La totale.

Un nouveau ministère devrait en plus être créé – le ministère de l’Éthique professionnelle, disons – et dédié complètement à ce seul problème. Ainsi qu’un ministère pour surveiller ce ministère – le ministère de Surveillance du ministère de l’Éthique professionnelle…

Je blague.

Mais à peine.

MOT DE LA FIN

De toute façon, il y a très loin de la coupe aux lèvres, comme on dit… Des années-lumière nous séparent de cet événement. Avant d’en arriver à cette nouvelle et hypothétique Constitution et à l’instauration, en plus, d’un système de surveillance pour limiter les dégâts de la maladie de l’Hommerie chez les puissants, beaucoup d’eau coulera sous les ponts. Je ne me fais aucune illusion là-dessus : je ne verrai sans doute pas ce monde idéal de mon vivant. Et vous non plus, quel que soit votre âge.

Tout au plus pourrait-on espérer assister un jour à l’arrestation et à la mise en accusation de ces criminels actuellement au pouvoir qui font encore la pluie et le beau temps à même nos taxes et notre candeur.

Ce serait déjà ça de fait, disons. Et ce ne serait qu’une triste consolation.

Pour terminer, une vidéo de quelques minutes d’Étienne Chouard, professeur, blogueur et conférencier français, démontrant logiquement les raisons pour lesquelles notre système « démocratique » actuel ne fonctionne pas et ne fonctionnera jamais. Et qu’une forme quelconque de tirage au sort est pratiquement la seule solution pour nous sortir de cette impasse.


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